Collectivités, Infographies, Retail

La localisation mobile à l’ère de la protection des données

Se localiser ou ne pas se localiser, telle est la question que pose Herow, spécialiste de l’engagement mobile et du comportement utilisateur, dans une étude réalisée auprès d’un panel de mobinautes français et américains. Il en ressort des comportements proches mais des priorités contrastées, face aux nombreuses sollicitations des applications pour l’utilisation de leur localisation et de leurs données. Et surtout et un avant tout une profonde attente d’information.
A l’heure où le contrôle des data est plus que jamais d’actualité, on ne sera pas surpris d’apprendre que le contrôle et la transparence sont de loin les facteurs les plus importants pour que les utilisateurs partagent leurs informations.
En France comme aux États-Unis, démontrer la valeur ajoutée de la localisation permet aux applications d’atteindre un taux d’acceptation de plus de 70%.

 

null

null

 

Des doutes sur le partage des données

  • 55% des Français et 52% des Américains redoutent une invasion dans leur vie privée.
  • 56% des Français et 55% des Américains craignent de faire l’objet d’une surveillance non autorisée.
  • 50% des Français et 45% des Américains pointent le risque de la fraude d’identité.

Plus d’applis, plus de partage

Les utilisateurs de plus de 20 applications par jour sont plus favorables à partager leurs données de localisation pour une meilleure expérience (65%) que les utilisateurs de moins de 10 applications par jour (56%).

Les jeunes mobinautes sont plus enclins à partager leurs données de localisation

  • 50% des Français de la Génération Z et 40% des Américains de la Génération Z l’acceptent contre 12% des Baby Boomers français et 17% des Baby Boomers américains.
  • Et leurs sujets d’inquiétude n’ont strictement rien en commun. En France, les jeunes mobinautes se préoccupent surtout de l’impact de ce partage de données sur l’autonomie de leur batterie ( +13%) alors que le Baby Boomers se soucient de l’invasion dans leur vie privée.

Partager sa localisation leur paraît utile si :

  • S’il s’agit de la navigation (82% des Baby Boomers et Génération Z ), de la localisation sur une carte (75% des Baby Boomers vs 70% de la Génération Z) ou encore la lutte contre la fraude (68% des Baby Boomers vs 72% de la Génération Z).
  • En revanche, le taux d’acceptation diminue lorsque la localisation est demandée pour améliorer un ciblage publicitaire (42% des Baby Boomers vs 39% de la Génération Z).

Le contrôle et la transparence avant tout

Toutes générations confondues, les Français sont plus enclins à partager leur localisation si l’appli :

  • permet de contrôler comment leurs données sont utilisées ( ex.me localiser uniquement pour les livraisons) : 80%
  • explique clairement pourquoi elle les demande et quelle est la valeur ajoutée pour l’utilisateur : 73%
  • est conforme à un règlement majeur sur la protection de la vie privée tel que RGPD : 73%
  • permet de choisir quand et pour combien de temps l’utilisateur donne accès : 68%
  • si l’application est une marque bien établie : 67%
  • si l’application est une marque à laquelle le mobinaute est attachée : 65%

Pas de parité dans le partage de données de localisation

En France comme aux États-Unis, les hommes ont tendance à donner plus facilement accès à leurs données, notamment aux applications médias, vidéo et audio, social et dating (+13% en France, +5% aux États-Unis).

  • Outre-Atlantique :
    • les femmes sont plus prudentes (+6%) que les hommes lorsqu’il s’agit de partager leurs données et sont 5% moins intéressées que les hommes à partager leur localisation.
      Cette défiance est liée à leur crainte de la fraude d’identité (58%), des harceleurs (50%) ou encore des vols d’identité (40%).
    • Les hommes américains craignent surtout pour leur part de recevoir des publicités indésirables (44%).
  • Côté français :
    • Les femmes ont aussi un sentiment plus mitigé que les hommes (+8%) et 42% d’entre elles affirment qu’elles n’ont pas autant de contrôle qu’elles aimeraient, contre 35% des hommes.
    • Et là encore, la méfiance ne se situe pas au même endroit d’un genre à l’autre. Les femmes françaises sont plus préoccupées par la surveillance non autorisée (+10%), tandis que les hommes se concentrent sur l’autonomie de leur batterie (+3%).

Zoom sur les informations les plus partagées avec les applis mobiles, des deux côtés de l’Atlantique

  • Le statut conjugal : peu partagé (18%), ça dépend (31%), très partagé (51%)
  • Les endroits préférés : peu partagé (18%), ça dépend (34%), très partagé (48%)
  • Les données démographiques : peu partagé (22%), ça dépend (32%), très partagé (46%)
  • L’adresse email : peu partagé (22%), ça dépend (39%), très partagé (39%)
  • La localisation : peu partagé (26%), ça dépend (45%), très partagé (29%)
  • Les données de reconnaissance faciale : peu partagé (38%), ça dépend (39%), très partagé (23%)
  • L’adresse physique : peu partagé (22%), ça dépend (36%), très partagé (23%)
  • Le numéro de Sécurité Sociale : peu partagé (52%), ça dépend (27%), très partagé (21%)
  • Les informations de carte de crédit : peu partagé (64%), ça dépend (17%), très partagé (19%)

 

Source : Étude menée par Herow auprès de 1253 Français et 1357 Américains représentatifs de quatre générations: Baby Boomers, Génération X, Millenials, Génération Z. Novembre 2019.